Je vous le déconseille totalement, pour des raisons très simple:
" Tu sais quoi ? Aujourd'hui, j'ai été me faire percé chez le bijoutier ! " C'est la phrase qu'on ne devrait jamais entendre.
Un concept facile, et ma foi très logique. Mais alors, pourquoi si peu de personnes y adhèrent ?
En matière de trous avec bijou, c'est quoi un pistolet ?
Un pistolet pourrait être assimilé à un instrument de torture. C'est un instrument qui, grâce a un ressort, perce les oreilles ou le nez. Enfin non, il ne perce pas : C'est le bijou, propulsé par un ressort, qui perce. L'acte est brutal et traumatisant pour l'organisme. C'est qui qui l'utilise ? Le bijoutier, bien sur. Et en général, ces personnes n'y connaissent strictement rien en matière de piercing. Il n'est pas rare que les bijoutiers se trompent dans les temps de cicatrisation, ou dans les soins a apporté. Dégât en perspectives.
Pourquoi on ne doit jamais utiliser un pistolet
Comme dit plus haut, c'est la prothèse qui perce. ça déchire les chairs, et c'est donc dangereux. De plus, le pistolet n'est pas stérilisé ! Hé oui, contrairement a tout ce qu'on peut dire, le pistolet ne se stérilise pas : C'est le même pistolet, pour tout le monde ! Cependant, on commence a révolutionné l'aire de l'ancien pisto, en le remplaçant par un pistolet avec des parties amovibles stérilisé. C'est déjà ça, mais ce n'est pas suffisant ! De plus, le pistolet ne doit jamais percé autre chose qu'un lobe de l'oreille : La tige est bien souvent trop courte, ce qui empêche de faire de bons soins. Dans le cas d'un cartilage, ça se passe bien douloureusement : Le trou n'est pas net, le cartilage est fendillé et la prothèse est trop courte. Que du bonheur, parole d'une fille avec un hélix fait au pisto qu'elle a du enlevé. Pour le piercing du nez, le pisto a tendance à faire un joli cratère. De plus, il est souvent percé trop bas, et a cause du fermoir, les risques de perdre le bijou sont très conséquents.
Conclusion
Le pistolet, il est attractif notamment en raison de son prix. C'est vrai qu'un lobe a 5-6 euros, ou un carti a 10 et un nez a 15, c'est intéressant... Le piercing au pisto est également apprécié car les bijoutiers percent souvent les mineurs, parfois sans autorisations parentales. Mais il faut voir tout les aspects du pistolet : la cicatrisation dur, l'éclatement des chairs et les risques de maladie...
Allez chez un perceur !
Avant d'être un phénomène à la mode, le piercing est un acte qui a des origines tribales d'un peu partout dans le monde et d'époques
différentes. En effet, dans bien des sociétés primitives, on a utilisé les bijoux corporels, tout comme le tatouage ou les scarifications, soit pour des raisons purement esthétiques, soit de manière
rituelle pour affirmer son appartenance à une caste particulière. En Occident, ces pratiques ne sont réellement "en vogue" que depuis la fin des années 80' : d'abord aux USA dans le milieu gay, puis
en Europe dans certaines scènes musicales.
Jean-Paul Gaultier a été un des premiers à nous faire (re)découvrir le piercing en France en fin d'année 1993 ou début 1994 (nous ne savons plus exactement !) avec un de ses défilés diffusé à la
télévision. Jusqu'à ce jour, on n'avait encore jamais vu de piercings présentés au grand public. Le piercing était à l'époque considéré comme une pratique marginale et sado-masochiste !
Eh oui, le piercing n'est connu en France que depuis 1994. Le premier studio de piercing français fut ouvert à Paris sous franchise américaine, en novembre 1994 (en même temps que nous débutions).
Avant cette date, il fallait aller à Londres ou à Amsterdam pour se faire percer (ce que nous avions fait en mars 1994).
Depuis, peu de studios réservés uniquement au piercing existent en France, les studios de tatouage se chargeant la plupart du temps de proposer ce service.
Aujourd'hui, le phénomène a pris de l'ampleur et il touche de plus en plus de personnes, de tous milieux et de tous âges. En règle générale, on se fait percer par coquetterie. Cette pratique n'est
plus "réservée" à une tranche marginale de la population comme à ses débuts en 1995.
Le piercing le plus demandé reste celui du nombril.
Ceux du cartilage d'oreille et de la narine sont en forte progression dans les studios de piercing et non plus en bijouterie car une majorité de personnes prend conscience de la mauvaise utilisation du "pistolet à oreilles" qui devrait d'ailleurs être interdit.
La classe d'âge la plus représentative est celle des 15-20 ans avec une majorité pour les filles.
Histoire du piercing par emplacement :
-Oreille -
Ce piercing permettait de distinguer une personne riche d'une personne pauvre. Dans le sud de l'Afrique, les tribus stretchaient les trous et plus il était grand, plus grand était leur rang social.
-Nez -
Son origine date d'il y a 4000 ans, au Moyen Orient. Il s'est rèpendu en Inde au 16e siècle. Là aussi,
lorsqu'on le portait, on se distinguait socialement des autres : on était riches. Dès les années 1960-70, il fut adopté par les Hippies et les Punks.
-Septum -
Son origine vient des Papous et d'autres tribus tribales très anciennes... dans ces tribus, autant les
hommes que les femmes se perçaient la cloison nasale pour y passer des bijoux en or la plupart du temps.... On ne sait pas l'explication exacte de ces traditions, mais encore aujourd'hui on peut la
retrouver chez des anciens peuples qui ont survécus jusqu'à aujourd'hui ..(Asie, Amérique du Sud, Afrique, ...)
-Langue -
Dans les temples aztèques et mayas, les prêtres se perçaient la langue lors de rituels pour communiquer avec
les Dieux.
-Lèvre/Labret -
Les tribus africaines ainsi que sud-américaines s'ornaient les lèvres de bijoux en or pour séduire. Les femmes africaines portaient des plateaux sur la lèvre pour exciter les hommes.
-Sein -
Le piercing au sein était considéré comme signe de force, de virilité, d'endurance. Les Romains se perçaient les mamelons pour tenir leurs capes et pour montrer leurs haut grades. En 1890, se sont les femmes qui se sont mises à porter des anneaux aux seins, pour embellir leurs décolletés.
-Nombril -
La première trace du piercing au nombril remonte aux Égyptiens. Seules les familles royales avaient le droit de se percer le nombril.
-Surfaces-
Les piercings de surfaces sont le résultats de "performances", de gens qui ont voulu tester le piercing et
aller plus loin... Les premières "performances" remontent aux années 70-80, dans le milieu Underground....
-Piercings génitaux masculins-
Les piercings génitaux sont, contrairement à l'idée que l'on pourrait se faire, prisés par une clientèle d'âge avancé à la sexualité assumée désireux de pimenter leurs relations intimes. Les autres
adeptes proviennent surtout du milieu homosexuel et du milieu sadomasochiste.
Le Prince Albert reste sans doute le plus populaire des piercings génitaux masculins. Il consiste en une perforation verticale, sur le côté
ventral du gland et passant par le frein, urètre compris. L'histoire voudrait que le Prince Albert, digne époux de la reine Victoria, en fut paré afin de pouvoir se l'attacher à la jambe, les
pantalons de l'époque étant alors très ajustés. Ce type de transpercement de la verge se décline selon différentes modes. L'Ampallang hérité des Dayaks de Bornéo consiste en la perforation
horizontale du gland cette fois, urètre compris selon le bon vouloir. L'Apadravya, tiré du Kama-Sutra, se pratique quant à lui verticalement du frein à l'urètre en ressortant du côté dorsal du gland.
Les trois derniers intéressant la région du gland sont le Frein, le Dydoe et le Prépuce. Le premier étant la perforation du prépuce au niveau du frein, le deuxième d'origine récente se pratique à la
base du gland, sur son pourtour pour être exact et le troisième est la simple perforation du prépuce où y sera introduit un anneau. La Guiche consiste en la pose d'un anneau périnéale, entre la base
des testicules et l'anus. Le dernier piercing recensé est le Hafada, d'apparition récente, il se pratique à travers la partie supérieure du scrotum.
Tous ces piercings ont en plus d'une vocation esthétique une prétention érotique avec sa hiérarchie en terme d'efficacité, allant de l'Apadravya, connu comme le plus satisfaisant, au Prépuce sans
réelle vertu.
-Piercings génitaux féminins-
Piercings génitaux féminins. Aucun des piercings génitaux féminins n'a de réel passé tribal et il s'agit plus là d'une pratique moderne inspirée du sadomasochisme. Le clitoris peut se voir percé à
deux niveaux, le premier étant le clitoris lui même à la condition d'avoir une morphologie adaptée et le second le capuchon du clitoris. On pourra également perforer les grandes ainsi que les petites
lèvres dans leur moitié supérieure..